Le marché de l’identité réelle en ligne n’a rien de virtuel

Cela fait 20 ans que le New Yorker a publié le fameux dessin résumant l’anonymat fondamental au cœur d’Internet.
Un chien, face à un ordinateur, dit à un autre : « Sur le Net, personne ne sait que vous êtes un chien ».

Maintenant, tout le monde le sait. L’anonymat est dans l’ADN de ce média, mais l’extrapolation de votre identité est devenue une activité attractive. Cela va du ciblage comportemental des publicités en ligne, aux réseaux sociaux comme Facebook et à la construction d’un réseau professionnel sur LinkedIn.

Le besoin de savoir exactement à qui vous avez affaire s’étend avec la crise de la sécurité en ligne. Trop de sources anonymes ou invérifiables ont rendu la fréquentation du cyberespace risqué.

La prochaine phase du développement d’Internet – la fusion plus approfondie des mondes en ligne et hors ligne – rendra ces vérifications plus importantes au fur et à mesure que la réputation et la confiance bâties dans le monde virtuel influeront les transactions réelles. Cela donnera également un avantage à toute entreprise qui se positionnera en tant que dépositaire de l’identité réelle.

Les mécanismes pour établir la confiance en ligne sont aussi anciens que le Net lui-même, même s’ils n’étaient pas initialement liés à des corollaires dans le monde réel. Par exemple, sur le Net, les communautés qui s’autorégulent ont toujours tenté de maintenir l’ordre par la pression des autres internautes. Les sanctions ultimes vont jusqu’à l’expulsion de la communauté, qui peut avoir peu d’effet dissuasif contre le comportement antisocial de certains internautes anonymes.

Il a fallu Facebook pour tout changer. Tout à coup, il est devenu indispensable d’être connu en ligne pour qui vous êtes. Pourtant, Facebook, tout en exigeant officiellement de ses membres de s’inscrire avec leur « véritable » identité, ne peut garantir qu’ils le font.
La prochaine étape est la vérification complète d’identité. L’un des premiers espoirs des visionnaires du Net – à savoir que le monde virtuel puisse être distinct et parallèle au réel – sera ainsi réduit à néant.

La démarche de vérification de l’identité comporte néanmoins des inconvénients.

Premièrement, les conséquences d’un vol d’identité en ligne seront beaucoup plus graves. Un exemple : le compte Twitter de l’agence de presse AP a été piraté par un groupe se faisant appeler « l’armée électronique syrienne ».

Un autre problème potentiel est l’impact que l’augmentation du trafic des utilisateurs « certifiés » aura sur le nombre en diminution de communications véritablement anonymes. Les rangs des inconnus seront constitués en grande partie de dissidents politiques, de criminels et de tous ceux que la surveillance en ligne rend paranoïaques. Dans les pays du monde où règne la répression politique, la liberté d’expression notamment pourrait en pâtir, tout comme d’autres formes d’activités illicites.

Etre le leader de l’identité certifiée pourrait cependant représenter une valeur commerciale significative. Accorder ce sceau d’approbation en ligne pourrait faire d’une entreprise l’équivalent d’un bureau de délivrance de passeports virtuels, si d’autres choisissent de faire confiance à son système d’authentification.
Ce serait particulièrement utile dans les secteurs de l’« économie de partage » qui est un univers où les internautes louent leurs maisons, utilisent leurs voitures pour transporter des personnes ou effectuer de petites tâches pour d’autres.

L’ampleur à terme de cette économie est difficile à évaluer. Alors que de nouvelles applications réputées intelligentes se heurtent aux réglementations du monde réel – certaines formes de covoiturage, par exemple, pourraient contrevenir à la réglementation des taxis – certains vont abandonner. D’autres échoueront en raison de la difficulté qu’il y a maintenir des niveaux de qualité suffisamment élevés dans le monde des services à la personne et une nouvelle infrastructure sera nécessaire pour soutenir cette économie en développement, dont la confiance est le cœur.

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